WOODKID

27 mai 2016

Mon histoire avec Yoann Lemoine, alias Woodkid, commence avec un jeu vidéo. Oui, encore. La bande-annonce d'Assassin's Creed Revelations me donne un jour à entendre un morceau aux notes épiques qui me séduit immédiatement. Après quelques recherches, j'apprends le nom de l'artiste, j'écoute ce que l'on peut déjà entendre de lui : Iron (la chanson du trailer du jeu), Baltimore Fireflies et quelques morceaux qui préfigurent un album à sortir plus tard. L'univers de ce jeune Lyonnais expatrié à New York me parle aussitôt. Plus je vois ses vidéos, plus j'entends ses chansons, plus je veux son album.

Lorsque vient le moment où je peux enfin tenir entre mes mains The Golden Age, je prends la mesure du travail accompli, et l'album va tourner en boucle un long moment entre mes oreilles. Woodkid a un univers, indéniablement ; il a conçu The Golden Age comme un tout artistique. Pourquoi s'exprimer par un seul média quand on en maîtrise plusieurs ? Non seulement Yoann Lemoine a composé sa musique et écrit ses paroles, mais il a aussi réalisé quatre clips pour raconter une histoire. Dans l'édition Deluxe de l'album, il y a même un récit illustré. L'oeuvre musicale en elle-même est un tout extrêmement cohérent. Les quatorze titres racontent une histoire : celle du passage de l'enfance (le bois) à l'âge adulte (le fer, la pierre).

J'ai eu la chance (quand les billets partent en deux jours, je considère que c'est une chance !) de le voir en concert aux Nuits de Fourvière à Lyon le 8 juin 2013. Ce soir-là, sous la pluie, dans l'amphithéâtre antique romain, j'ai pris la plus grosse claque musicale de ma vie (jusqu'ici, en tout cas). C'était un concert extrêmement riche en émotion qui me reste encore parfaitement en mémoire trois ans après. C'était puissant, épique, doux, grand, émouvant. Le retour au bercail de l'enfant du pays qui a des sanglots dans la voix sur sa première chanson. Sublimé par l'orchestre national de Lyon, le son était limpide. La puissance des percussions, des cuivres... Le poing dressé au ciel sur Stabat Mater. Une vague d'énergie tribale dans la fosse sur Iron (à 54:40 sur la vidéo). Dix minutes d'une intensité inoubliable sur Run Boy Run. La communion avec les artistes était totale. Un très grand moment.

Je ne peux que vous encourager à découvrir Woodkid à votre tour. Lorsque j'aime quelque chose, je veux le faire partager. Voici plus bas le lien de sa chaîne Youtube, car il m'est bien ardu de vous conseiller une vidéo plutôt qu'une autre. Il faut voir ses clips, que je trouve magnifiques et d'une recherche visuelle et symbolique déconcertantes. Mais j'aime aussi les sonorités métalliques et les tambours de Volcano, réservé aux prestations live. J'aime Land of All, sa dernière chanson en date, parue sur la BO de Desierto, le film de Jonàs Cuaron. Enfin bref, vous avez compris ! J'aime Woodkid et j'espère de tout coeur qu'un deuxième album viendra et que je le reverrai sur scène.
Bonne visite : WOODKIDMUSIC